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Pour pallier la solitude de l’isolement lie a J’ai crise du Covid, de nombreuses femmes se sont inscrites sur l’application de rencontre, faisant souvent face a des salves d’injures destabilisantes et destructrices.

Pour pallier la solitude de l’isolement lie a J’ai crise du Covid, de nombreuses femmes se sont inscrites sur l’application de rencontre, faisant souvent face a des salves d’injures destabilisantes et destructrices.

De le cote, Tinder a mis nos bouchees doubles entre 2020 et 2021 pour offrir des solutions techniques De sorte i  prevenir les comportements dits toxiques et assurer la securite des membres.

«Il faudrait trouver la force de mettre fin a un echange qu’on considere comme insultant ou agressif», partage Niels Weber, psychologue-psychotherapeute FSP, et souligne bien «qu’il est important de ne pas minimiser l’emotion ressentie sur le moment parce qu’elle est au mieux reelle. Cela ne faudrait pas s’interdire d’en parler via peur du jugement.»

Un soir d’avril 2020 sur Tinder, Anna* entame une discussion avec le match:

– «Est-ce que tu es grosse?», requi?te son match.

– «Je ne pense nullement que ce soit une bonne maniere d’aborder une personne», lui repond-elle.

– «Envoie-moi environ photos de toi, je ne vois nullement si tu es grosse.»

– «Tu vois bien i  propos des photos que ce n’est pas le cas.»

– «Je me sens certain que tu as un faux profil.»

– «Je t’assure que non.»

– «Prouve-le en m’envoyant un message sur WhatsApp!»

Sur WhatsApp, plusieurs minutes apri?s:

– «Alors, envoie-moi des photos de toi, j’ai envie voir si tu es grosse.»

– «Est-ce qu’on peut parler d’autre chose que du physique? Mes autres internautes me parlent normalement, alors ca va pas le faire. Bonne soiree.»

– «Grosse c****! De toute facon tu as un faux profil. Tu ne trouveras jamais personne. Tu vas t’en ramasser beaucoup la gueule…»

Passer, en plusieurs minutes seulement, d’la legerete de la tentative de contact au bombardement d’insultes, c’est l’experience faite avec de fort nombreuses abonnees de Tinder, l’application de rencontre la plus populaire au monde. Lucie* confirme le phenomene, qu’elle n’a pas rencontre, precise-t-elle dans la «vraie vie»: «J’ai 35 ans et aucun homme ne m’a aborde de la sorte dans l’impasse ou dans un bar.» Aucun chiffre officiel, mais des temoignages se multiplient, avec plus tout d’un an, de jeunes femmes inscrites sur le website butant sur ces bordees d’injures intempestives.

Alors que la solitude du confinement les conduisait a s’inscrire davantage, le langage de ceux qui avaient besoin de se defouler, lui, montait en parallele et en decibels. Au debut, Anna voulait juste une option pour garder un peu de vie sociale. Apres son inscription en avril 2020, elle entame une dizaine de conversations. Des le premier soir, la dessinatrice de 37 ans se heurte a un homme au «comportement inacceptable». «Il etait d’abord cool. Neanmoins, vite, Il semble devenu insistant et horrible. J’ai du le bloquer dans WhatsApp. Cela ne s’est jamais arrete. Il m’a envoyee un iMessage: «Sale p***!» Je l’ai bloque de partout. J’etais choquee. Je ne m’attendais https://besthookupwebsites.org/fr/parship-review/ nullement a me faire insulter et harceler gratuitement alors que J’me suis inscrite pour discuter et faire des rencontres. Je n’ai jamais vecu une telle agression dans l’existence reelle», confie Anna. «Degoutee par ces propos violents», la jeune cousine se desinscrira de Tinder au bout de trois semaines.

Espace permeable

Lucie raconte des experiences paralleles. Au debut de la pandemie, elle tombe assez rapidement sur un homme qui lui lance d’emblee «tu as une belle poitrine deja, c’est bien». «J’etais assez choquee, surtout qu’il a insiste en redisant «tu as l’air d’avoir une jolie poitrine, non?» au moment oi?, je lui ai fait remarquer que je n’aimais gui?re sa remarque, il m’a evoque que «j’etais fermee et que ca n’allait pas le faire». L’actrice medecin n’en revient jamais: «Dans notre profil, j’ai bien precise que je recherchais une relation de confiance. Pour moi, cette categorie d’homme manque de confiance en soi et se cache derriere le ecran pour i?tre capable de se lacher, tenir des propos qu’il n’aurait pas eu le courage d’avoir dans un bar.» Qu’est-ce qu’on ressent a ce moment-la? «Apres la deception et J’ai tristesse, on ressent de la colere.»

Pour Olivier Glassey, sociologue specialiste des usages numeriques, votre n’est pas etonnant qu’on ait l’impression d’une hausse des comportements toxiques: «La plateforme n’est jamais trop votre ailleurs. Elle est progressivement devenue votre espace permeable a toutes les preoccupations des personnes: incertitudes liees au climat, violences faites aux jeunes femmes, montee en puissance des mouvements comme Black Lives Matter, pi?te sanitaire… Notre polarisation des opinions ne fera qu’augmenter nos tensions.

Tinder reste devenu un lieu d’expression et parfois d’affirmation de convictions politiques. Une maniere d’afficher ses choix, mais aussi ses rejets. Pour le sens, des echanges ont la possibilite de prendre une forme violente.»

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